1 mélanome sur 5 n'est pas diagnostiqué à cause du coronavirus
À cause de la pandémie, le nombre de cancers diagnostiqués a considérablement baissé, comme l'avait déjà constaté la Fondation Registre du Cancer après la première vague. Et cette statistique n’échappe pas au cancer cutané. Une enquête mondiale menée auprès de 734 dermatologues entre novembre et décembre 2020 montre que cette problématique alarmante persiste.Par rapport à une année normale en ce qui concerne les examens dermatologiques, les dermatologues estiment qu'un cinquième (21 %) des mélanomes ne sont probablement pas diagnostiqués et qu'un tiers (33,6 %) des rendez-vous sont manqués à cause de la pandémie. Si ces chiffres sont comparés avec l'incidence la plus récente des mélanomes (source : Organisation mondiale de la Santé), 60 192 cas à travers le monde ne seraient pas détectés. Pour la Belgique, il s'agirait de 739 cas non diagnostiqués de tumeurs malignes de la peau à un stade précoce.
« La crise du coronavirus a un impact frappant sur la détection précoce des cancers de la peau. Nombre de patients, et en particulier les plus âgés, retardent les contrôles. De nombreux cancers de la peau ne sont de ce fait pas détectés et le risque de complications et de chances de survie augmentent. D'où notre appel d'une importance vitale : contrôlez votre peau et consultez votre médecin traitant ou votre dermatologue en cas de doute. » Dr Harm van der Endt, dermatologue
Afin de sensibiliser un maximum de patients aux risques du cancer de la peau, Euromelanoma lance une campagne vidéo sur ses pages Facebook et Instagram, que chaque pharmacien peut partager sur la page Facebook de son officine, afin d'atteindre ses propres patients.
: « Le thème de la campagne internationale de cette année est : Votre passé décide de votre futur. Il convient toutefois de souligner que les amateurs de soleil et de banc solaire ne sont pas les seuls à pouvoir souffrir d' un cancer de la peau. D'autres facteurs peuvent en effet augmenter le risque. Pensez ainsi aux personnes travaillant à l'extérieur, à celles pratiquant du sport en plein air ou encore aux familles ayant des antécédents. Tout le monde risque de développer un cancer de la peau, c'est pourquoi il est important de s'intéresser à son profil de risque. » insiste La Professeure Véronique del Marmol, présidente d'Euromelanoma Europe
Dans ce contexte, Euromelanoma met également en avant l'auto-examen. Vous trouverez sur www.euromelanoma.org toutes les explications et des conseils concrets pour contrôler d'éventuelles taches suspectes sur votre peau.