Plus qu'un simple mal de ventre, la maladie cœliaque entraîne une réaction inflammatoire dans la paroi intestinale lorsqu'elle entre en contact avec du gluten. Cette réaction réduit le nombre de cellules intestinales et perturbe la digestion ainsi que l'absorption des nutriments.

Le diagnostic est d'ailleurs complexe en raison de symptômes variés et vagues qui ne font pas toujours penser à la maladie cœliaque (diarrhée, douleurs abdominales, perte de poids ou encore aphtes et fatigue). De nombreux professionnels de la santé ne connaissent pas suffisamment la maladie et ont donc du mal à la reconnaître. En Belgique, on estime qu'environ 1 % de la population souffre de la maladie cœliaque, un total sous-estimé au vu du faible taux de diagnostic. D'ailleurs, il apparaît que le nombre de personnes qui mangent sans gluten parce que leur organisme ne le tolère pas - en raison de la maladie cœliaque ou de sensibilité au gluten - a augmenté de 33 %, passant d'une personne sur 3 à près d'une personne sur 2. Une évolution positive qui doit se confirmer dans les années à venir. « Il est essentiel que les personnes atteintes de la maladie cœliaque reçoivent rapidement un diagnostic et puissent adapter leur régime alimentaire en conséquence », explique Katrien Wellens, diététicienne. « Un diagnostic rapide est important afin d'éviter des lésions ultérieures causées par une maladie cœliaque non traitée, comme l'ostéoporose ou une neuropathie ». « Les carences en nutriments tels que le fer, l'acide folique et la vitamine B12 sont également fréquentes et peuvent entraîner de nombreuses autres complications ».

 La suppression du gluten dans l'alimentation reste jusqu'à aujourd'hui le seul traitement aux problèmes de santé liés au gluten.