2 personnes sur 3 qui présentent une plainte de santé ont recours en première intention à l’automédication !

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zelfmedicatie
Explication d’Alain Chaspierre, pharmacien, secrétaire général de l’APB, lors de notre webinar consacré à l’automédication.

« L’automédication est une pratique de plus en plus courante, elle inclut le patient dans la prise de décisions concernant le traitement des maladies mineures qui devient un acteur de sa santé, elle apporte également de nombreux avantages pour les systèmes de santé car elle facilite une meilleure utilisation des compétences cliniques, augmente l'accès aux médicaments et peut contribuer à réduire les coûts des médicaments prescrits associés aux programmes de santé financés par l'État ».  A côté de ces différents points positifs, l'automédication est associée à des risques tels que des diagnostics erronés, l'utilisation de doses excessives de médicaments, une durée d'utilisation prolongée non nécessaire, et des interactions médicamenteuses et plus particulièrement chez les personnes âgées.  

« La mise en place d’un système de surveillance, la concertation entre les patients, les médecins et les pharmaciens ainsi que la promotion d’une éducation des patients avec un accès aux informations pertinentes pour toutes les personnes concernées sur l'automédication sûre sont les stratégies efficaces pour maximiser les avantages et minimiser les risques » insiste Alain chaspierre. Le rôle du pharmacien est capital pour une automédication responsable, sûre, efficace et positive pour l’économie de la santé. « Il est toujours important de se demander pourquoi le produit est demandé par le patient, le produit est-il en adéquation avec sa plainte, son état physiologique et son historique médicamenteux. Pour une automédication responsable, le pharmacien encode sauf opposition du patient les médicaments et produits de santé non prescrits dans le dossier pharmaceutique et adaptera le schéma de médication. « La délivrance d'un produit de soins de santé s'inscrit dans le cadre d'une relation thérapeutique. Cette relation est basée sur la confiance, la connaissance et l'engagement social. Pas sur la consommation » conclut Alain Chaspierre.