Alerte sur certains produits de lissage brésiliens liés à un risque d’insuffisance rénale

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L’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses)a alerté sur un risque d’insuffisance rénale lié à l’utilisation de produits pour lissage des cheveux, dit « lissage brésilien » contenant de l’acide glyoxylique. Cette substance chimique est utilisée dans certains produits de cosmétique pour ses qualités d’agent lissant.

Depuis le début de l’année, l’Anses a déjà reçu quatre signalements d’insuffisance rénale aiguë en lien avec l’utilisation de différents produits lissants capillaires contenant de l’acide glyoxylique. En attendant les conclusions de l’expertise, l’agence déconseille d’utiliser ce type de produits. « Il faut absolument faire passer le message, notamment aux plus jeunes, de ne pas faire de lissage brésilien, affirme Juliette Bloch, directrice des alertes et des vigilances à l’Anses. Il est évident qu’il y a beaucoup d’autres cas qui, aujourd’hui, ne nous remontent pas. Les lissages brésiliens sont très fréquents, ce n’est pas réservé aux coiffures afro. » Peu de médecins font aujourd’hui le lien entre des symptômes d’insuffisance rénale et le lissage.

Les signes d’insuffisance rénale apparaissent quelques heures après l’exposition à l’acide glyoxylique : douleurs abdominales ou lombaires, nausées et/ou vomissements. Il est alors nécessaire de consulter rapidement un médecin ou d’appeler un centre antipoison, en indiquant l’utilisation d’un produit de lissage pour une prise en charge rapide et adaptée. 

« A chaque fois, ce sont des personnes sans antécédents et chez qui on n’attend pas de problèmes rénaux, explique Juliette Bloch. Ce n’est pas anodin. Même si on arrive à traiter ces insuffisances aiguës par hyperhydratation, elles peuvent conduire à des insuffisances rénales chroniques sur le long terme. »

Il est important que le professionnel de santé notifie tout cas à la cosmétovigilance afin de contribuer à documenter l’expertise qui permettra de proposer une évolution des dispositions réglementaires européennes, et aussi d’encadrer de manière appropriée l’usage de l’acide glyoxylique qui n’est pas restreint aujourd’hui dans les produits cosmétiques.