Association entre biologiques et risque d'infections sévères au cours du psoriasis
L’article de Penso et al. confirme ce sentiment, en particulier pour les inhibiteurs d’IL-17 et d’IL-23, mais aussi pour des inhibiteurs plus anciens du TNF. Bien sûr, les auteurs concluent que « le risque d’infections graves a augmenté chez les nouveaux utilisateurs d’infliximab et d’adalimumab par rapport à l’étanercept », mais qu’est-ce que cela signifie exactement ?
L’étude a examiné près de 16.000 patients sous adalimumab, de sorte que l’étude présente une puissance statistique énorme pour détecter des différences même minimes. Le taux d’infection grave pour l’étanercept était d’environ 2,5 par cent années-patients ; pour l’adalimumab, il était de 2,8.
Cette différence peut être statistiquement significative, mais elle n’a pas beaucoup d’importance clinique. Lorsque l’étude révèle un risque élevé, ce risque reste faible. Pour les inhibiteurs d’IL-17 et d’IL-23, l’étude n’a pas révélé de risque accru d’infection grave, et pour l’ustekinumab le taux d’infection grave était même inférieur (environ 20 à 33%) à celui de l’étanercept.
Réf :
Association Between Biologics Use and Risk of Serious Infection in Patients With Psoriasis.
L Penso, R Dray-Spira, A Weill et al. JAMA Dermatol. 2021 ; 157(9):1056-1065