Chiffre de la semaine : Un Belge sur six souffre de maux de ventre quotidiens

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Dame buikpijn
Un Belge sur six souffre de maux de ventre quotidiens et ces personnes attendent souvent trop longtemps avant de consulter leur médecin généraliste ou leur pharmacien pour un traitement plus ciblé, ont rappelé des membres de la Société scientifique de Médecine générale et l’Association des pharmaciens de Belgique.

Selon l'enquête réalisée par Ipsos, 54% de la population belge (49% d'hommes et 61% de femmes) souffrent au moins une fois par an de maux de ventre, deux personnes sur trois en souffrent chaque mois et une personne sur six en souffre quotidiennement.

« Bien qu'ils soient souvent inoffensifs et sans danger pour la santé, ils peuvent avoir un impact important et nuire à la qualité de vie », 90% de la sérotonine, l'hormone du bonheur, étant produits dans les intestins, explique le Dr Aurore Girard, membre de la SSMG.

Il existe différents types de douleurs caractérisées par des symptômes différents comme de la diarrhée, des crampes, des ballonnements, des nausées, des flatulences, du reflux, une digestion lente, de la constipation ou encore des douleurs menstruelles pour les femmes.

La SSMG appelle les citoyens à être vigilants aux symptômes "qui peuvent indiquer quelque chose de plus grave" ce qu’on appelle les red flag, comme du sang dans les selles, de la diarrhée ou des vomissements chroniques, la perte de poids ou encore des antécédents familiaux de cancer.

Environ sept personnes souffrant de maux de ventre sur 10 ont déjà utilisé au moins une fois des antidouleurs, comme du paracétamol. S'ils permettent de diminuer la douleur à court terme dans notre cerveau, ils n'en suppriment pas véritablement la cause, cachée dans les muscles lisses de la paroi intestinale. Il n'est donc pas surprenant que 16% des personnes interrogées ne soient pas satisfaites de leur traitement.

« Nous savons que de nombreuses personnes choisissent l’automédication lorsqu’elles ont mal au ventre. Le pharmacien est donc ici aussi un prestataire de soins essentiel, très facilement accessible, proche des gens et qui peut les conseiller et les accompagner pour trouver le bon traitement pour leur problème ou les envoyer chez un médecin le cas échéant », explique le pharmacien Georges Verpraet de l’APB

Dr. Google

Les résultats de l'enquête montrent également que seuls 40 % des patients cherchent des informations sur un traitement. Ils se tournent alors autant vers Google que vers les médecins et pharmaciens.

« Quand on sait que, à l’heure actuelle, en Belgique, il y a toujours des villes où 40 à 70 % des habitants n’ont pas de médecin traitant attitré et qu’internet n’est pas toujours la source la plus fiable pour des conseils médicaux, le rôle du pharmacien est d’autant plus important », ajoute le pharmacien Georges Verpraet de l’APB.