Dermatite atopique : seulement 32 % de patient appliquent correctement leur traitement atopique

Image
topische
L’observance n’est estimée qu’à 50 % pour les maladies chroniques, cette observance diminuant largement pour les traitements topiques, avec une adhérence de seulement 32 % dans l’atopie.

L’Éducation Thérapeutique du Patient vise à aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique. L’équipe officinale est le dernier professionnel de santé en contact avec le patient avant que celui-ci ne se retrouve seul chez lui face à son traitement. Elle doit s’assurer de la bonne compréhension de sa maladie et réexpliquer le traitement mis en place.

Explication du Professeur Dominique Tennstedt, Dermatologue

 

Pour traiter correctement la DA, il est fondamental de réparer la fonction barrière de la peau. C’est la raison pour laquelle l’application quotidienne d’un émollient constitue le traitement de base. L’intérêt des émollients pour le traitement de la DA ne fait plus aucun doute et a été validé, il sera utilisé seul ou avec un corticoïde.

Plusieurs raisons expliquent la mauvaise observance du traitement topique de la dermatite atopique :

Avant tout, les craintes des parents à propos de la sécurité des produits. Ces peurs concernent les dermocorticoïdes (corticophobie), mais aussi les émollients et plus particulièrement les ingrédients tels que les conservateurs qui sont souvent montrés du doigt.

Enfin, la complexité de la prescription, la galénique choisie, l’étendue des lésions, le temps d’application, sont aussi des éléments qui jouent un rôle important dans l’adhésion finale au traitement.

 

Une meilleure adhésion débute dès la prescription en suivant des règles simples :

- Expliquer les objectifs de la prescription :

pour lutter contre la sécheresse de la peau : un émollient est nécessaire,

pour contrôler l’inflammation et les démangeaisons : l’usage d’un dermocorticoïde est indispensable.

- S’enquérir des craintes et des contraintes des familles : les réticences à l’égard des dermocorticoïdes, les difficultés des soins locaux, l’opposition de l’enfant.

- Simplifier la prescription et l’adapter à chaque patient, à ses préférences et à son mode de vie

- Choisir un émollient selon des critères : d’efficacité, de sécurité, de tolérance, et d’agrément d’utilisation, car rappelons le meilleur des émollients sera celui qui sera appliqué deux fois par jour et en quantité suffisante.