La magistrale comme alternative à l’Antabuse®

Image
x
La spécialité à base de disulfirame (Antabuse®) n’est plus commercialisée en raison de la présence d'impuretés potentiellement cancérogènes en cas d'usage prolongé (N-nitrosodiéthylamine -NDEA). Ce médicament était utilisé comme thérapie dissuasive dans la pris en charge du sevrage éthylique. La magistrale est une alternative pour maintenir le traitement des patients.
Découvert fortuitement dans les années 40, le disulfirame a été longtemps le premier et l’unique agent pharmacologique disponible pour le traitement de la dépendance à l’alcool. Rappelons que le disulfirame est un inhibiteur sélectif de l’acétal-déhyde-déshydrogénase qui, lors de la prise d’alcool, provoque une élévation du taux sérique d’acétaldéhyde responsable de «l’effet-Antabus®». Concernant le risque lié à l'ingestion des NDEA, on peut lire sur le site de l'AFMPS : « Les nitrosamines sont présentes dans certaines denrées alimentaires et dans les ressources en eau mais elles ne devraient pas causer de dommages lorsqu'elles sont prises en très faibles quantités. En cas de présence de nitrosamines dans des médicaments, le risque de développer un cancer est faible ». Depuis le retrait de l’Antabuse,aucune autre spécialité n'est disponible en Belgique mais il devrait être possible d'importer un médicament étranger équivalent ou similaire. La recherche d'équivalences à l'étranger peut être réalisée grâce à l'outil « équivalents » de PhiL (site APB). Depuis quelques jours, la matière première Disulfirame est à la disposition de toutes les pharmacies belges via les grossistes pour la fabrication de préparations magistrales.