La moitié des cancers du côlon détectée tardivement en Belgique
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Un Belge sur deux se voit diagnostiquer un cancer du côlon à un stade avancé, ressort-il des chiffres publiés mardi par le Registre du cancer. Le taux de survie chute à 15% pour ces diagnostics tardifs, alors qu'à un stade précoce, les chances de guérison sont supérieures à 90%. Dès lors, à l'occasion du mois international du cancer du côlon, en mars, l'association "Stop Cancer Côlon" encourage la population à passer un test de dépistage gratuit proposé par le gouvernement.
Un Belge sur 20 (5%) sera confronté au cancer du côlon dans sa vie. Afin de le détecter le plus tôt possible et ainsi éviter des traitements lourds, le gouvernement a mis en place, depuis maintenant dix ans, un dépistage gratuit pour toute personne âgée de 50 à 74 ans. Or, il existe actuellement un manque d'information sur le cancer colorectal et son dépistage. D'après les derniers chiffres de l'ONG, seul un francophone sur cinq et un flamand sur deux ont pris part au test de dépistage, alors que "le cancer du côlon provoque pas moins de 3.000 décès par an en Belgique, soit neuf par jour", souligne l'association. Par ailleurs, contrairement aux croyances collectives véhiculées sur le sujet, la grande majorité des cancers du côlon (80%) ne sont pas héréditaires. L'origine est très souvent multifactorielle : "le tabagisme, l'obésité, la consommation excessive d'alcool, ou encore le manque d'exercice physique jouent un rôle dans l'apparition de cette maladie", analyse le Docteur Colemont, gastro-entérologue.
"Le test peut détecter un cancer du côlon avant que vous ne ressentiez le moindre symptôme. Les patients n'ayant pas effectué de test de dépistage éprouvent un vif sentiment de regret lorsqu'ils apprennent qu'ils sont touchés par cette maladie. Mais ce genre de regret est évitable. Je ne le répéterai jamais assez : si vous recevez ce test gratuit dans votre boîte aux lettres, faites-le ! C'est littéralement un jeu d'enfant", insiste Luc Colemont.
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