Le cancer du poumon reste le cancer le plus mortel

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Longkanker
A l’occasion de la Journée mondiale du cancer du poumon (01/08) , la Fondation contre le Cancer a rappelé que le cancer du poumon est le cancer le plus mortel et le plus répandu dans le monde, mais il est aussi le plus évitable !

En Belgique, le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer, avec près de 6000 décès par an. Il s'agit du troisième cancer le plus fréquent avec 8874 nouveaux cas en 2019. Si, jusqu’ici, il touchait surtout des hommes de plus de 65 ans, depuis quelques années on assiste à une nette augmentation chez les femmes, de 55 ans et plus. Si le tabac –principale cause des cancers du poumon- disparaissait, on pourrait éviter jusqu’à 9 cas de cancers du poumon sur 10. Actuellement il n'existe pas encore en Belgique de programme de dépistage systématique pour le cancer du poumon. Souvent découvert tardivement, c'est un cancer avec un mauvais pronostic de survie. Or, le dépistage précoce par scanner à faible dose pourrait permettre d'établir un diagnostic plus tôt et ainsi faire la différence et augmenter les chances de guérison, ce que des études cliniques ont largement démontré. Cependant, tous les fumeurs ne sont pas éligibles pour ce dépistage. Sur base des études scientifiques, il n’est actuellement recommandé que chez les « gros fumeurs ». La Fondation contre le Cancer finance la recherche en prévention via de nombreux projets. Parmi ceux-ci, le projet de la prof. Anneliek Snoeck de l’Université d’Anvers en collaboration avec le prof. Nackaerts de l’université de Leuven, vise à convaincre les (ex-)fumeurs à haut risque de participer à un dépistage du cancer du poumon. Dans une population à haut risque d'anciens fumeurs et de fumeurs actuels, un dépistage du cancer du poumon peut réduire la mortalité due au cancer jusqu'à 26% s. « Contrairement aux autres dépistages de cancers ici le recrutement du groupe cible n'est pas défini par l'âge et le sexe mais par le risque particulier de développer un cancer du poumon, en pratique le tabagisme. La détection précoce du cancer du poumon par un scanner à faible dose peut sauver des vies. Cette démarche n'est utile que chez les (ex) fumeurs présentant un risque élevé de cancer du poumon » confie la prof. Anneliek Snoeck de l’Université d’Anvers.