Les maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité chez les femmes en Belgique

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Les maladies cardiovasculaires, encore et toujours considérées comme des maladies masculines, sont pourtant la première cause de mortalité féminine en Belgique et dans le monde, avant le cancer du sein, souligne la Ligue Cardiologique Belge, qui lance sa campagne d'été, et appelle les Belges "à déconstruire ce préjugé mortel".

Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité des femmes : en Belgique, 31% des décès de femmes sont dus aux maladies cardiovasculaires, indique la Ligue Cardiologique à l'occasion du lancement de cette campagne.

Quelque 80% des maladies cardiovasculaires sont liées à l'hygiène de vie, ajoute la Ligue.

L'association recommande dès lors un bilan cardiovasculaire complet pour toutes les femmes à partir de 50 ans. Un conseil précieux si l'on sait que "sur les 15 dernières années, le pourcentage de femmes "de moins de 50 ans" victimes d'un infarctus a triplé.

Le fonctionnement d'un cœur est identique chez tout être humain, rappelle la Ligue Cardiologique belge. Mais "il existe cependant des spécificités chez les femmes", souligne-t-elle.

"Premièrement, le cœur des femmes est anatomiquement plus petit, et leurs artères plus fines, ce qui les rend davantage sensibles à certains facteurs de risque (cholestérol, stress, tabac, sédentarité, diabète, hypertension)", précise la Ligue Cardiologique.

De plus, les œstrogènes naturels de la femme ont un effet cardioprotecteur. Pendant longtemps, les femmes non ménopausées étaient donc relativement protégées des maladies cardiovasculaires, et n'y étaient confrontées en moyenne qu'une dizaine d'années plus tard que les hommes.

"Malheureusement, l'évolution profonde des modes vies a des conséquences néfastes sur le cœur des femmes, qui ont aujourd'hui les mêmes comportements à risque que les hommes : les jeunes femmes fument plus tôt et plus fréquemment, sont plus sédentaires, très confrontées au stress consomment plus d'alcool et ont une alimentation moins équilibrée qu'avant".
La protection naturelle des œstrogènes disparaît en outre à la ménopause. Le risque cardiovasculaire des femmes augmente donc significativement dès ce moment-là.

Il est donc important de conseiller un bilan cardiovasculaire complet chez son médecin à cette période de vie, conseille la Ligue Cardiologique.

Chez les femmes, certains symptômes peu spécifiques peuvent évoquer une maladie cardiaque, comme l'essoufflement, une fatigue extrême (étourdissements, sueurs), des problèmes digestifs (nausées, vomissements, douleurs dans l'estomac), conclut la Ligue Cardiologique Belge. Ces symptômes peu typiques, cumulés à la fausse croyance que les maladies cardiovasculaires ne touchent pas les femmes, ont des conséquences dramatiques : les femmes sont moins enclines à prêter attention à ces symptômes, à se présenter d’elles-mêmes à l’hôpital et à être prises en charge correctement.