Les premières armes des bébés contre les infections

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Une étude publiée dans PNAS par des chercheurs de l’ULB et de l’Université de Cape Town s’intéresse aux armes dont bénéficient les bébés pour se défendre contre les infections. Les chercheurs ont décrypté la formation d’une première ligne de défense juste après la naissance.

Une étude publiée dans PNAS par des chercheurs de l’ULB et de l’Université de Cape Town s’intéresse aux armes dont bénéficient les bébés pour se défendre contre les infections.

Dans les premiers mois de la vie, les réponses immunitaires sont décrites comme sous-efficientes.

Les cellules T Vγ9Vδ2 sont les premiers lymphocytes T à être générés dans le fœtus humain. Leurs réponses médiées par les récepteurs des lymphocytes T à la stimulation in vitro et leurs fonctions effectrices à la naissance sont plus faibles que celles des adultes. Ce qui s’explique peut-être par le besoin de tolérance in utero. Cependant, les chercheurs de cette étude montrent que lors de la transition vers l'exposition microbienne importante tôt après la naissance (suite au contact avec des microbes de l’environnement, des bactéries qui s’installent dans et sur notre corps), les cellules T Vγ9Vδ2 dérivées du fœtus prolifèrent et se différencient en cellules effectrices cytotoxiques puissantes.

Ainsi, elles fournissent aux nouveau-nés une première ligne de cellules T effectrices antimicrobiennes afin de lutter contre les infections en début de vie. Ces résultats ouvrent la voie à de nouvelles recherches notamment sur le rôle des cellules T Vγ9Vδ2 contre les infections dans les premiers stades de la vie (comme la toxoplasmose congénitale ou la malaria lors de la grossesse) et chez les enfants prématurés.

Enfin, cette étude pourrait avoir des retombées au niveau vaccinal. Le rôle des cellules T Vγ9Vδ2 pourrait ainsi être pris en compte lors du développement de vaccins pour les nouveau-nés et nourrissons.