L'OMS et l’ECDC se penchent sur une hépatite d'origine inconnue chez des enfants
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 49 cas ont été observés en Angleterre, 13 en Écosse et 12 en Irlande du Nord et au Pays de Galles. Cinq autres cas suspects ont également été signalés en Irlande, et trois autres en Espagne, tout comme au Danemark et aux Pays-Bas. Pour l’heure, aucun cas n’a été détecté en Belgique, mais les experts s’attendent à de nouveaux signalements chez des enfants de moins de 10 ans.
Si aucun des virus responsables des hépatites A, B, C, D ou E n’a été détecté chez les enfants, les symptômes décrits par l'agence de sécurité sanitaire du Royaume-Uni sont typiques de cette maladie : « Une urine foncée, des selles pâles et grises, des démangeaisons cutanées, un jaunissement des yeux et de la peau, des douleurs musculaires et articulaires, une température élevée, une fatigue anormale, une perte d’appétit et des maux de ventre. » Certains cas ont nécessité une hospitalisation et six enfants ont dû subir une transplantation.
Les investigations en cours n'ont pas permis de trouver de points communs spécifiques aux enfants atteints. Certains sont positifs au Covid-19, d'autres à des adénovirus, un groupe de virus souvent à l'origine de rhumes ou d'infections respiratoires. Aucun d'entre eux n'a récemment voyagé ni été vacciné contre le Covid-19. Tous les cas rapportés aux Etats-Unis ont été testés positifs à des adénovirus, dont 5 à l'adénovirus 41, responsable d'une inflammation de l'intestin. Des investigations sont en cours pour évaluer l'éventuelle implication de ce virus dans d'autres cas. A noter que les adénovirus peuvent induire une hépatite chez les enfants, mais généralement chez ceux qui sont immunodéprimés. Une piste de travail retenue en priorité, même si les causes peuvent être multiples. Sont évoqués notamment une exposition toxique à des aliments, des boissons ou des jouets, certains facteurs environnementaux, des voyages ou encore des intoxications médicamenteuses
« Aucun autre facteur de risque épidémiologique n'a été identifié à ce jour, notamment des voyages récents à l'international", poursuit l'OMS, qui "surveille de près la situation » et ne recommande aucune restriction de voyage avec le Royaume-Uni et les autres pays où des cas ont été identifiés.