Maladie d’Alzheimer : la recherche avance …

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Le 21 septembre est la Journée mondiale contre la maladie d'Alzheimer 2024, l’occasion de se rappeler que la maladie d'Alzheimer est la forme de démence la plus répandue en Belgique et touche approximativement 220.000 personnes dans notre pays. Six pour cent d'entre elles ont moins de 65 ans. Bien que la maladie progresse, faisant chaque année de plus en plus de victimes, plusieurs nouvelles thérapies sont porteuses d'espoir.

Lors de la journée mondiale contre la maladie d'Alzheimer, les personnes atteintes de la maladie, ainsi que leurs proches, font l'objet de l'attention du monde entier. La maladie d'Alzheimer est une maladie neurodégénérative progressive qui affecte principalement les fonctions cognitives telles que la mémoire, la capacité de raisonnement et le langage. Elle se caractérise par la formation de plaques amyloïdes dans le cerveau. Les premiers symptômes de la maladie peuvent être subtils pour le patient et son entourage, car ils sont souvent confondus avec les symptômes inoffensifs de la vieillesse. Des symptômes tels que l'oubli, les sautes d'humeur, la désorientation et l'altération de la perception du temps peuvent se manifester. En outre, il est plus difficile de planifier ou d'effectuer des tâches familières. La maladie d'Alzheimer est la forme la plus courante de démence (environ 60 à 70 % des personnes atteintes de démence souffrent de la maladie d'Alzheimer). La maladie touche environ 55 millions de personnes dans le monde. En raison du vieillissement de la population, ce nombre augmente également chaque année. Plus les personnes vieillissent, plus le risque de démence, et donc d'Alzheimer, augmente. Les autres facteurs de risque sont les maladies cardiovasculaires, le diabète, l'obésité et les facteurs génétiques. Compte tenu du nombre croissant de patients et des coûts sociaux et économiques associés, dont l'impact est estimé à 250 milliards d'euros d'ici à 2030, la recherche sur la maladie d'Alzheimer reste cruciale. La recherche d'un traitement ou d'une cure pour la maladie d'Alzheimer a débuté il y a plus de 40 ans. Aujourd'hui encore, en 2024, 127 médicaments sont actuellement à l'étude dans le monde au travers de 167 essais cliniques. La Belgique y contribue également. Par ailleurs, un diagnostic précoce et une bonne compréhension de l'évolution des différents symptômes sont essentiels, car ils permettent non seulement d'accroître l'efficacité des traitements, mais aussi d'améliorer la qualité de vie des personnes atteintes ainsi que celle de leur entourage.

Bien qu'il n'existe actuellement aucun traitement curatif de la maladie d'Alzheimer, de nouvelles thérapies et de nouveaux médicaments ont été mis au point ces dernières années, qui peuvent ralentir la progression de la maladie et en atténuer les symptômes. Il s'agit là d'un progrès médical considérable.  

Les universités bruxelloises (VUB et ULB), l'UCLouvain et les trois hôpitaux universitaires bruxellois (UZ Brussel, Erasme et les Cliniques Saint-Luc) ont travaillé à un projet d'écosystème commun permettant le partage de données autour des recherches sur la maladie d'Alzheimer. Ce portail, nommé Translate-AD, permettra "sans doute d'améliorer le diagnostic et le traitement des personnes atteintes de la maladie ou qui risquent de développer des symptômes plus tard", selon le coordinateur du projet, le Dr Sebastiaan Engelborghs de la VUB. Avec Translate-AD, les universités et hôpitaux universitaires partenaires de ce projet espèrent franchir une nouvelle étape dans le traitement de la maladie d'Alzheimer grâce au partage sécurisé de données anonymes sur les patients atteints. Cet échange d'informations servira à la recherche sur l'identification des biomarqueurs capables de prédire le déclin cognitif des patients. Cela pourrait ainsi permettre à l'avenir de faciliter le diagnostic et de mieux prédire l'évolution de la maladie.