Est considéré comme séquelles à long terme tout symptôme qui apparaît après 6 semaines ou qui persiste plus de 6 semaines après l’apparition des symptômes de la COVID-19, à l’exception des symptômes et des complications attribuables à la phase aiguë de l’infection. Les données actuelles de la mission conjointe Chine-OMS (Organisation mondiale de la Santé) sur la COVID-19 estiment que la période médiane entre le début de la maladie et le rétablissement clinique est d’environ 2 semaines pour les cas légers, et de 3 à 6 semaines pour les patients atteints d’une forme sévère ou critique de la maladie.

À ce stade de la pandémie de COVID-19, peu d’études ont porté sur les séquelles à long terme associées à la maladie. Certaines données probantes font état de troubles olfactifs (p. ex., dysosmie) et gustatifs (p. ex., dysgueusie) comme étant des séquelles à long terme relativement courantes de la COVID-19. Compte tenu de la physiopathologie de la COVID-19 ou de ce que l’on connaît d’autres maladies infectieuses, on peut s’attendre à des séquelles cardiovasculaires, pulmonaires, métabolique et autres séquelles neurologiques (anxiété, dépression, trouble de stress post-traumatique, …)

Une publication récente basée sur une revue systématique de la littérature a permis d’identifier 55 effets à long terme du COVID-19, ainsi que leur prévalence (47 910 patients ont été inclus). Le temps de suivi variait de 14 à 110 jours après l'infection virale. L'âge des participants à l'étude variait entre 17 et 87 ans. 80% des patients infectés par le SRAS-CoV-2 ont développé un ou plusieurs symptômes à long terme. Les cinq symptômes les plus courants étaient fatigue (58%), maux de tête (44%), trouble de l'attention (27%), perte de cheveux (25%) et dyspnée (24%).

Réf : https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.01.27.21250617v2.full.pdf