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"Consommer des compléments alimentaires sans avis médical préalable n'est pas sans risque, et peut mener à des interactions avec des médicaments ou à des surdosages" avertit la porte-parole de l'organisation de consommateurs, Julie Frère. Bien que 40% des personnes qui consomment des compléments alimentaires les jugent toujours sans danger, elles sont néanmoins 70% à considérer qu'ils peuvent avoir des effets secondaires, et 49% à penser qu'ils devraient être pris sous la supervision d'un professionnel de la santé, "ce qui témoigne d'une certaine confusion à leur égard", relève Testachats. Le sondage mené par l'organisation montre également une part de méfiance face aux allégations de santé affichées sur les emballages: seuls 9% des répondants les jugent toujours fondées scientifiquement. L'organisation demande un encadrement plus strict en termes de preuve d'efficacité, de sécurité et de qualité, et des contrôles bien plus rigoureux de la part des autorités.
« Que 51 % des consommateurs prendraient des compléments alimentaires de leur propre initiative surprend Valérie Vercamenn, directrice de Be-sup. En effet, les chiffres d'Euromonitor sur les canaux de vente des compléments alimentaires montrent que les Belges achètent 65 % de leurs compléments en pharmacie et 15,7 % en ligne. Sur les 15,7 % de compléments achetés en ligne, environ 80 % le sont auprès de pharmacies en ligne. Cela signifie donc que près de 80% de tous les compléments alimentaires achetés par les consommateurs belges bénéficient des précieux conseils d'un pharmacien, que ce soit en officine ou en ligne ». « Par ailleurs, la majorité des compléments alimentaires sont recommandés par un professionnel de la santé : en premier lieu le médecin généraliste, mais pensons aussi aux gynécologues qui conseillent les femmes enceintes, etc ». L'enquête annuelle du CIBH (Centre de services Interpharmaceutiques pour la Belgique) réalisée auprès d'un échantillon représentatif de plus de 1 000 consommateurs et validée par Aqrate le
confirme : pour 83% des consommateurs, le pharmacien est la première source de conseil en matière de compléments alimentaires, suivi par les médecins, en 2ème position avec 77%. 46% des personnes interrogées déclarent prendre des compléments alimentaires sur les conseils de leur médecin. Par ailleurs, Be-sup regrette que l'association de consommateurs Testachats n'informe jamais les
consommateurs sur le solide cadre légal des compléments alimentaires. La Belgique est souvent considérée comme la "meilleure pratique" en Europe dans ce domaine, avec un système de notification strict, des contrôles post-commercialisation bien organisés et, depuis fin 2023, un système de nutrivigilance. NE