Quels traitements dans la crise migraineuse ?
Les résultats ont montré que quatre triptans, à savoir l'élétriptan, le rizatriptan, le sumatriptan et le zolmitriptan présentaient les profils globaux les plus favorables en termes d'efficacité et de tolérance. Ces quatre triptans étaient plus efficaces que les médicaments plus récents, comme, le lasmiditan (non commercialisé en Belgique ), le rimégépant qui, d'après l’étude, ont montré une efficacité comparable à celle du paracétamol et de la plupart des AINS. Les auteurs relèvent que, malgré leur faible coût et leurs profils d'efficacité et de tolérance équilibrés, les triptans restent sous-utilisés chez les personnes souffrant de migraine (3,4 % à 22,5 % y ont recours en Europe). Certes, « les triptans sont contre-indiqués en cas de maladie vasculaire, ce qui limite leur utilisation. Mais les inquiétudes concernant leur sécurité vasculaire restent difficiles à interpréter, car les AVC peuvent se présenter comme des migraines, et il n‘est pas rare de poser un diagnostic erroné de migraine, alors qu’il s’agit en fait d'une attaque ischémique transitoire ou d’un AVC », précisent les auteurs, qui préconisent de mener des études afin de réexaminer les contre-indications vasculaires des triptans. Les médicaments plus récents - tels que le lasmiditan, ou les gépants comme le rimégépant et l'ubrogépant - qui n’ont pas d’effet vasoconstricteur, sont une alternative lorsque les triptans sont contre-indiqués ou non tolérés. Mais certains présentent des effets secondaires. Quant aux AINS, ils ont été moins performants que les triptans et d’efficacité comparable aux gépants. Le paracétamol, bien que montrant un effet limité sur la disparition de la douleur au bout de deux heures, s'est avéré bien toléré : il est donc une bonne option pour ceux qui recherchent un soulagement de la douleur avec un faible risque d'événements indésirables.