Utile le jeune intermittent ?

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Intermitterend vasten
Le jeûne intermittent semble être une stratégie prometteuse pour favoriser, à court terme, la perte de poids chez les personnes obèses ou diabétiques.
Une revue de littérature fait le point sur les effets du jeûne intermittent, en particulier quand il est réalisé par des personnes en situation d’obésité ou souffrant de diabète de type 2.

Sous l’appellation « jeûne intermittent » sont réunies plusieurs formes de restrictions caloriques. La restriction énergétique intermittente (Intermittent Energy Restriction ou IER) qui consiste à alterner des jours de restriction calorique (de 100 à 75 %) et des jours d’alimentation habituelle (par exemple 2 jours de jeûne par semaine). L’alimentation restreinte dans le temps (Time-Restricted Fasting ou TRF) consiste, elle, à manger uniquement sur une plage horaire limitée dans la journée (par exemple 8 ou 9 heures) et à jeûner strictement pendant les heures restantes. Les études montrent des effets prometteurs du suivi d’un jeûne intermittent à court terme chez les patients obèses et /ou diabétiques : perte de poids, amélioration de l’homéostasie glucidique, réduction du risque métabolique ou encore amélioration de la fonction musculaire. Néanmoins le suivi d’un tel régime est potentiellement plus risqué chez les personnes diabétiques sous traitement, car il augmenterait le risque d’hypoglycémie. En conclusion, les auteurs insistent sur le fait que ces données, plutôt encourageantes, sont issues d’essais réalisés sur de courtes périodes et avec des effectifs peu importants. Des études réalisées à plus grande échelle sont donc nécessaires pour mieux connaître les effets bénéfiques et les risques potentiels du jeûne intermittent chez les personnes obèses ou diabétiques. 

Ref:

ZANG, DOOR. HE, LX. & XUE, L. Intermittent fasting: potential bridge of obesity and diabetes to health? Nutrients, 2022, 14, 981, doi: 10.3390/nu14050981.