Quelle est l’efficacité de la canneberge dans les infections urinaires ?

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Les proanthocyanidines (PAC) présentes dans la canneberge inhibent l’adhésion d’Escherichia coli p‐fimbriae aux cellules urothéliales tapissant la vessie, contribuant ainsi largement à la diffusion de leur utilisation pour prévenir les infections urinaires récidivantes. Une mise au point des dernières données de l’efficacité de la canneberge a été publiée dans la dernière revue The Cochrane Library.

Les bases rationnelles de l’emploi de la canneberge dans les infections urinaires font référence à un corps de preuves mis à jour par The Cochrane Library pour la cinquième fois à la suite de la première revue publiée en 1998 et actualisée en 2003, 2004, 2008 et 2012. Cette mise à jour a recensé 26 nouvelles études pour un total de 50 études ré-examinées. Dans 90 % de ces recherches, les produits à base de canneberge ont été comparés à un placebo, à de l’eau ou à l’absence de traitement. Les résultats suggèrent, selon des données probantes (niveau de preuve modéré), que les produits à base de canneberge :

  • ont réduit de 30 % le risque d’infections urinaires
  • ont réduit le risque d’infections urinaires symptomatiques, vérifiées par culture, chez 26 % des femmes souffrant d’infections urinaires récurrentes, 56 % d’enfants et 53 % de personnes présentant une susceptibilité aux IU en raison d’une intervention
  • n’ont pas apporté de bénéfices significatifs chez les hommes et les femmes âgés placés en maison de retraite, les femmes enceintes ou les adultes souffrant d’un dysfonctionnement neuromusculaire de la vessie avec vidange vésicale incomplète
  • peuvent réduire de 61 % le risque d’infections urinaires symptomatiques, vérifiées par culture, comparés aux probiotiques
  • ne permettent pas de conclure à une variabilité de l’efficacité entre les diverses formulations (jus de canneberge, comprimés ou différentes doses de PAC).