Coup d'envoi de la 25 è campagne Euromelanoma

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Euromelanoma est une campagne de prévention qui vise à informer le public des risques liés au soleil et l’inciter à réagir rapidement devant toute lésion cutanée suspecte. Ce projet, né en 1999, est maintenant la plus importante action de prévention présente dans 33 pays. Quiconque a souffert d’un cancer cutané présente un plus grand risque de récidive. Face à ce public souvent fragilisé, la campagne de sensibilisation de cette 25 è édition, « Live & Learn + Learn to Live », appuie sur le besoin de soutien physique et psychologique après le diagnostic.

Environ 12 % des Belges ayant été touchés par un cancer de la peau sont sujets à une récidive, explique le réseau européen. La dépression et l'anxiété sont par conséquent courantes chez les personnes atteintes d'un mélanome, y compris après le traitement. Un soutien insuffisant et l'angoisse d'une récidive sont dès lors les facteurs les plus impactants sur la santé et la qualité de vie des patients, relève Thomas Maselis, dermatologue et président d'Euromelanoma Belgique. "Au travers de cette campagne, nous voulons inciter les patients à être vigilants, à mener une vie épanouissante et saine, mais souhaitons également leur rappeler qu'un soutien psychologique est à leur disposition", a insisté Thomas Maselis. "Même si le carcinome basocellulaire et le carcinome épidermoïde, par exemple, sont facilement guérissables, il ne faut pas sous-estimer l'impact d'un diagnostic 'cancer', qui ne laisse jamais les gens de marbre", a continué le dermatologue. 

Afin de renforcer le dépistage, cette année,  pour la première fois dans l'histoire d'Euromelanoma, les dermatologues ont fait appel à des associations de professionnels spécifiques qui, de par leur métier, sont souvent en contact avec la peau. Par l'intermédiaire des réseaux sociaux, les kinésithérapeutes, infirmièrs à domicile, sages-femmes, esthéticiennes, coiffeurs, podologues, tatoueurs, masseurs... vont sensibiliser eux aussi à dépister les tâches suspectes et à proposer des conseils pour protéger la peau. 

 « L'objectif n'est pas de poser un diagnostic, mais qu'ils soient attentifs aux éventuelles taches suspectes et puissent renvoyer la personne concernée vers son médecin généraliste. »

 

Avec une proportion de 40% à 50% sur l'ensemble des cancers diagnostiqués, le cancer de la peau en est la forme la plus fréquente dans le pays. C'est également celle qui affiche la progression la plus rapide. En 2004, la Fondation Registre du cancer recensait environ 11.000 nouveaux cas de cancers de la peau en Belgique, un chiffre qui passera à 50.000 en 2024. "Soit une augmentation de 500 % en 20 ans", a alerté Thomas Maselis, qui rappelle l'importance de faire régulièrement contrôler sa peau.

 

 

Plus d’info : www.euromelanoma.eu