De plus en plus de jeunes utilisent des médicaments à des fins non médicales, stimulantes ou récréatives

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Une étude menée par l'Université de Gand, la Haute école VIVES et l'Université Saint-Louis - Bruxelles montre que l'usage non médical de médicaments psychoactifs chez les jeunes adultes est un phénomène hétérogène. Les jeunes adultes (18-29 ans) participant à l'étude ont utilisé un ou plusieurs médicaments (sédatifs, somnifères, analgésiques ou stimulants) dans différents contextes, et leurs modes de consommation et leurs motifs variaient. Les médicaments étaient principalement utilisés pour l'automédication (réduction du stress), l'amélioration des performances et parfois à des fins récréatives. Les jeunes ont principalement obtenu les médicaments gratuitement auprès d'amis et de parents ou ont utilisé leurs propres médicaments prescrits. Seule une minorité a acheté les médicaments illégalement.

Comment réduire l'usage non médical et ses risques ?

Des mesures visant à prévenir l'usage non médical et les risques sanitaires associés sont nécessaires à différents niveaux et impliquent divers acteurs.

·         les jeunes considèrent  l'utilisation  de  médicaments  comme  moins risquée que l'utilisation de drogues illégales. Il est donc important d’informer correctement sur les avantages, les effets indésirables et des risques pour la santé de l'utilisation (non) médicale des médicaments.

·         les universités et les hautes écoles jouent un rôle important dans l'information fournie à leurs étudiants quant aux risques liés à l'utilisation non médicale des médicaments. Sachant que les étudiants sont vulnérables aux pressions académiques et sociales qui peuvent encourager les comportements à risque, le personnel enseignant et le personnel de soutien devrait être sensibilisé à ces comportements et participer à la dissipation des mythes concernant l'usage non médical de stimulants pour améliorer les performances académiques.

·         les médicaments prescrits, en particulier les sédatifs et les analgésiques, étaient souvent obtenus par l'intermédiaire de membres adultes de la famille, notamment les parents. Il est donc important de sensibiliser les parents à l'utilisation non médicale des médicaments et à ses risques, ainsi qu'aux alternatives non médicales. Certains jeunes adultes dans cette étude ont pris des médicaments qui n'ont pas été prescrits pour eux de l'armoire à pharmacie à la maison sans la connaissance de leurs parents.

·         Les médicaments psychoactifs sont également obtenus directement auprès d'un médecin, mais utilisés différemment de la prescription. Les directives relatives à la prescription et à la délivrance des médicaments psychoactifs doivent être plus strictes, sans pour autant compromettre l'accès des patients  aux  traitements  essentiels. 

 

Plus d’info :

Sur YOUTH-PUMED- Youth perceptions of nonmedical use of psychoactive medications.