Efficacité du vaccin dans la prévention du cancer du col de l’utérus

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baarmoederhals
L’analyse des registres de santé suédois sur plus de 10 ans, incluant une population de 1,7 million de femmes âgées de 10 à 30 ans, confirme l’efficacité de la vaccination HPV sur la réduction du risque de cancer du col de l’utérus.

En décembre 2019, des programmes nationaux de vaccination contre le papillomavirus (HPV) ont été développés dans 124 pays. Les essais randomisés ont montré que les vaccins contre les HPV protégeaient de l’infection, des verrues génitales et des lésions cervicales pré-cancéreuses. L’histoire naturelle du papillomavirus, avec un temps très long entre l’infection et la survenue d’un cancer détectable a retardé la mise en évidence de la preuve de l’efficacité du vaccin contre le risque de cancer. De premières données intéressantes commencent à apparaître. L’institut Karolinska vient de publier, dans le « New England Journal of Medicine », les résultats d’une étude réalisée sur les registres nationaux de santé suédois incluant près de 1,7 million de femmes âgées de 10 à 30 ans entre 2006 (date de mise à disposition du vaccin HPV) et 2017, dont plus de 500 000 ont été vaccinées. Il a ainsi détecté 19 cas de cancer du col dans la population vaccinée et 538 chez les non-vaccinées. L’incidence cumulée est ainsi de 47 cas pour 100 000 chez les femmes vaccinées et de 94/100 000 pour les personnes non vaccinées. En outre, les femmes vaccinées avant l’âge de 17 ans ont un risque diminué de 88 % par rapport aux personnes non vaccinées, alors que celles vaccinées entre 17 et 30 ans voient ce risque baisser de moitié.

Les chercheurs soulignent que, « c'est la première fois qu'à l'échelle d'une population, nous sommes capables de montrer que la vaccination HPV protège non seulement des modifications cellulaires qui peuvent être précurseurs de cancers cervicaux mais aussi des cancers invasifs ».