Le donanemab, un nouvel espoir pour les malades d’Alzheimer

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Développé par le laboratoire Lilly, le donanemab montre des résultats encourageants en phase 3 sur la réduction du déclin cognitif chez certains patients.
Le Donanemab vise à éliminer les plaques toxiques Amyloïde Béta dans le cerveau des malades d’Alzheimer.
Il permettrait par ailleurs un ralentissement significatif du déclin cognitif.

Plus de 1700 patients âgés de 60 à 85 ans ont participé à cette étude. Certains présentaient des troubles cognitifs légers, d’autres étaient atteints d’une maladie d’Alzheimer au stade léger. L’étude a été réalisée en double aveugle, un groupe contrôle a donc reçu un placebo. L’étude a ainsi permis de suivre l’état cognitif des participants, mais également leur capacité à effectuer des activités de la vie quotidienne a également été observée. Ainsi, sur 1736 participants, on observe un ralentissement du déclin cognitif de 22 % chez les patients ayant reçu le donanemab après 18 mois de traitement. Le donanemab a par ailleurs permis de réduire de 28 % les déficits évalués sur la capacité à effectuer les tâches quotidiennes. Le laboratoire s’est aussi intéressé à l’impact de Tau dans la réponse au traitement. Les patients ayant un niveau élevé de Tau seraient susceptibles d’avoir une progression plus rapide de la maladie par rapport aux patients ayant un niveau moyen de cette protéine. De plus, ces patients pourraient répondre moins bien au traitement. Ainsi, lorsqu’on s’intéresse uniquement au groupe de patients avec des niveaux de Tau moyen, les résultats sont encore plus prometteurs. Un ralentissement du déclin cognitif de 35 % a été observé. En outre, on observe également un ralentissement des déficits liés à la réalisation des activités de la vie quotidienne de 40 %. De plus, 47% des participants ayant reçu le donanemab n’ont pas présenté de déficits sur une mesure spécifique de la sévérité de la maladie au cours d’une année. Dans le groupe placébo, ils n’étaient que 29 %. La différence est suffisamment significative pour confirmer la robustesse des résultats. « Il s'agit d'une nouvelle encourageante pour le monde scientifique » déclare Lucie Leroux, responsable de Stop Alzheimer, Fondation pour la recherche contre la maladie d'Alzheimer en Belgique.