Peut-être un nouveau traitement dans l’endométriose

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endométriose
La semaine européenne de prévention et d'information sur l'endométriose sensibilise à cette pathologie gynécologique chronique qui touche environ une femme menstruée sur 10 dans le monde. Prévu pour la fin de l’année 2023, un nouvel essai britannique pourrait (enfin) ouvrir la voie à un nouveau traitement.

Avec un recul de plus de 40 ans, la contraception orale œstroprogestative (0/P) est actuellement le traitement de référence en choisissant de préférence un minimum d’œstrogènes associés à un progestatif plutôt que des progestatifs seuls. L’utilisation de la contraception O/P en continu, sur trois mois, est recommandée : « Il faudra réduire le nombre d’hémorragies de privation afin de diminuer le stress oxydatif », explique le Dr Christian Jamin (Paris). De 20 à 30 % des femmes endométriosiques souffrent en effet pendant la semaine d’arrêt.

« Implants et DIU au lévonorgestrel (Mirena), diénogest disposent également d’indications d’endométriose » indique le Dr Jamin.

« Quant aux agonistes du GnRH, responsables d’une hypoœstrogénie profonde et de son cortège d’effets secondaires cliniques (bouffées de chaleur), osseux et métaboliques, ils sont à réserver en dernière intention ». 

Un nouvel essai britannique, prévu pour la fin de l’année 2023, impliquera une centaine de femmes à Édimbourg et Londres et évaluera si le dichloroacétate peut aider à soulager les douleurs causées par l’endométriose. L’administration de dichloroacétate diminue la production de lactates, des molécules normalement produites par les muscles lorsqu’ils manquent d’oxygènes mais produites de façon anormalement élevée par les cellules de parois pelviennes des femmes atteintes d’endométriose.