Stéatose et diabète de type 2

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La NASH, ou stéatohépatite non-alcoolique, touche 5% de la population en Belgique et 30% sont considérés à risque car présentant un excès de graisse (stéatose) hépatique. Une recherche récente des Cliniques Saint-Luc a évalué la présence de cette maladie stéatosique chez les patients
présentant un diabète de type 2. Ces résultats, prochainement publiés dans le Journal of Clinical and Translational Hepatology, insistent sur la nécessité de sensibiliser à ces pathologies silencieuses, véritables problèmes de santé publique.

En Belgique, 30% de la population présentent une surcharge en graisse au niveau du foie (stéatose) et peuvent être considérés comme à risque de développer une stéatohépatite non-alcoolique ou « NASH » (forme plus sévère qui associe graisse, inflammation et dégâts au niveau du foie) qui touche 5% de la population. C’est un véritable problème de santé publique pour lequel on ne dispose pas encore de traitement médicamenteux spécifique. La NASH constitue d’ailleurs désormais une des deux grandes causes de transplantation hépatique (avec la maladie du foie liée à l’alcool).

Principalement liée à un régime alimentaire trop riche en sucre et en graisse ainsi qu’au

manque d’exercice physique, la NASH ne présente pas de symptômes particuliers aux stades

précoces. Elle peut toutefois entraîner une cirrhose ou un cancer du foie et surtout participer

à la survenue de complications en-dehors du foie : infarctus du myocarde, accident

vasculaire cérébral mais aussi diabète de type 2. Ce dernier peut déjà être présent dans les

stades initiaux de la maladie (stéatose).

Une recherche menée aux Cliniques Saint-Luc est consacrée au dépistage de la maladie stéatosique chez les patients diabétiques suivis aux Cliniques. Les résultats seront prochainement publiés dans le Journal of Clinical and Translational Hepatology. Ils indiquent que la maladie stéatosique est très fréquente chez les patients présentant un diabète de type 2 (87%) et que 11% d'entre eux présentent une maladie avec fibrose hépatique avancée et 4% avec une cirrhose.

Ces résultats démontrent les interactions unissant diabète de type 2 et maladie stéatosique et soulignent l’importance de continuer à sensibiliser le grand-public à ces maladies silencieuses.