Vers un dépistage personnalisé du cancer du sein

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A côté de ce dépistage généralisé sur une tranche d’âge (50-69 ans), un dépistage personnalisé est à l'étude. "Les nouvelles recherches montrent l'intérêt de s'orienter vers un dépistage personnalisé, sans perte de qualité, d'efficacité ni de sécurité, explique le Dr Jean-Marie Nogaret, chirurgien et responsable de la Clinique de chirurgie gynéco-mammaire à l'Institut Bordet. Une dizaine de centres hospitaliers belges vont participer à une nouvelle étude clinique internationale, My PeBS (My Personal Breast Cancer Screening) visant à évaluer les bénéfices d'un dépistage du cancer du sein personnalisé dont la fréquence et les modalités seront adaptées au risque individuel de chaque femme, a indiqué lundi l'Institut Jules Bordet, qui en est le coordonnateur en Belgique. 85.000 femmes volontaires âgées de 40 à 70 ans et n'ayant jamais eu de cancer du sein sont appelées à participer.

« On sait aujourd’hui que nous ne sommes pas égaux devant le cancer : le risque varie considérablement d’un individu à l’autre en fonction de facteurs intrinsèques et extrinsèques. Dès lors, l’idée d’un dépistage qui tient compte du niveau de risque pourrait diminuer de manière significative les inconvénients de la stratégie actuelle, tout en contribuant à baisser la mortalité liée aux cancers du sein », explique le Docteur Jean-Benoît Burrion, Chef du Service Prévention et Dépistage à l’Institut Jules Bordet.

Cette stratégie de dépistage personnalisé compte pallier certaines limites du programme actuel de suivi médical basé sur un seul et unique facteur de risque: l'âge (toutes les femmes de 50 à 69 ans).

Un examen certes efficace, mais qui comporte des inconvénients tels que le surdiagnostic (le fait de trouver et de traiter des tumeurs qui n'auraient pas posé problème), les cancers d'intervalle (les cancers qui n'ont pas été détectés entre deux examens de dépistage) ou les faux positifs.

 

Un suivi adapté au risque individuel

Or, il est aujourd'hui possible d'établir un suivi médical avec des modalités adaptées au risque individuel de chaque femme, en tenant en compte de facteurs de risque plus variés tels que la densité du tissu mammaire, les antécédents personnels, le style de vie ou encore la constitution génétique. Cette stratégie plus individualisée devrait permettre d'améliorer l'efficacité du dépistage organisé, tout en diminuant ses inconvénients.

L'étude My PeBS, qui se déroule conjointement dans six pays (Belgique, France, Italie, Royaume-Uni, Espagne, Israël) et est coordonnée par la fédération française Unicancer, vise à évaluer les bénéfices d'une telle stratégie de suivi pour pouvoir, dans un futur proche, proposer des recommandations européennes afin d'améliorer le dépistage organisé.

Pour l'ensemble de l'étude, 85.000 femmes sont appelées à participer dans les pays concernés.

 

Comment se porter volontaire en Belgique ?

En Belgique, les volontaires peuvent se signaler auprès des centres participants que sont l'Institut Jules Bordet, le CHU St-Pierre, le CHU Brugmann, le site Ixelles des Hôpitaux Iris Sud, l'UZ Brussel, le Chirec Delta, l'UZ Leuven, le centre de sénologie Drs Crevecoeur, et le centre hospitalier de Wallonie Picarde.

Pour plus d'informations sur l'étude MyPeBS, rendez-vous sur le site www.mypebs.eu