La kératose actinique, reconnue comme maladie professionnelle

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La kératose actinique multiple, sera ajoutée à la liste des maladies professionnelles de FEDRIS (l’Agence fédérale des risques professionnels). Les personnes qui ont contracté ce précurseur de cancer de la peau au cours de leur carrière peuvent bénéficier d’une indemnité si elles remplissent un certain nombre de conditions.

La kératose actinique se présente sous la forme de petites plaques de peau rugueuses dont la taille peut varier de quelques millimètres à plusieurs centimètres. Il y a souvent plusieurs de ces plaques en même temps et elles peuvent être douloureuses. Elles apparaissent lorsque la peau est exposée de manière prolongée aux rayons ultraviolets (du soleil, par exemple). On parle dans ce cas d’exposition aux rayons ultraviolets naturels, tels qu’ils sont souvent annoncés dans les bulletins météo.

Lorsque les plaques sont multiples, on parle de kératose actinique multiple. Celles-ci peuvent évoluer in fine vers une forme de cancer de la peau, un carcinome épidermoïde.

 Les personnes qui travaillent à l’extérieur sont plus susceptibles de contracter cette kératose actinique en raison de l’exposition fréquente aux rayons UV. Après analyse, il a été décidé d’inclure cette maladie dans la liste des maladies professionnelles gérées par FEDRIS. Ce qui signifie que, sous certaines conditions, cette maladie pourra désormais être reconnue chez les salariés qui travaillent dans le secteur privé ou pour les autorités locales lorsqu’ils sont exposés à un risque professionnel.

 Dans ce cas, ce risque professionnel implique une occupation dans une profession typiquement de plein air pendant au moins 20 000 heures au cours de la carrière. Ce calcul prendra en compte les jours de travail de mai à septembre (les jours ensoleillés des autres mois sont contrebalancés par les jours de pluie de l’été). Ces jours comptent pour 8 h/j. Les métiers typiques de plein air sont les suivants : agriculteur, arboriculteur et fruiticulteur ; jardinier, horticulteur ; bûcheron, travailleur en gestion des forêts et ressources naturelles ; membre d’équipage des navires de pêche ; travailleur de la construction routière ; couvreur ; monteur de constructions métalliques ; ouvrier du bâtiment, pour autant que ces activités soient principalement exercées à l’extérieur.

En d’autres termes, lorsqu’un travailleur a exercé l’une des professions ci-dessus en tant que salarié pendant environ 25 ans, il est question d’un risque professionnel. En outre, il y a une condition supplémentaire : il doit s’agir d’au moins 6 kératoses actiniques par zone de peau exposée au soleil.