Le 16 octobre c’est la journée mondiale de sensibilisation, à l’arrêt cardiaque « World Restart a Heart Day »

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L’arrêt cardiaque concerne chaque année environ 11.000 personnes en Belgique. Dans notre pays, le taux de survie après un arrêt cardiaque est bien trop faible, de l'ordre de 9%. Ceci est largement inférieur au taux de survie rencontré dans de nombreux autres pays européens.
La journée mondiale est l’occasion de mettre en avant les changements dans les nouvelles recommandations concernant le protocole de réanimation de base pour les patients.

« En cas d'arrêt cardiaque en Belgique, à peine une personne sur trois intervient actuellement », explique le Dr. Ivan BLANKOFF, cardiologue au CHU de Charleroi et Past Président de la Belgian Heart Rhythm Association (BeHRA). « Dans les pays les plus performants, ce taux d’intervention atteint les 80%, ce qui fait toute la différence. Rejoindre ces pays permettrait de sauver chaque année plusieurs centaines de vies supplémentaires si la population était correctement formée et si davantage de DEA (défibrillateurs externes automatiques) étaient disponibles à des endroits stratégiques. »

 

Que peut-on faire en Belgique ?

 

En cas d'arrêt cardiaque, les premiers gestes à poser avant l’arrivée des secours professionnels sont trop peu connus de la population. En osant et en sachant comment agir, une population formée pourrait nettement augmenter le taux de survie en Belgique. L’ambition est de permettre à la Belgique de rejoindre le peloton de tête européen (Allemagne, Pays-Bas, Suisse, Pays scandinaves), où presque toute la population est capable de poser les gestes qui sauvent.

Lors de la journée mondiale de sensibilisation à l’arrêt cardiaque, c’est le moment de rappeler quelles sont les choses importantes à mettre en place très rapidement en Belgique :

1. Généraliser l’apprentissage des jeunes aux gestes qui sauvent dans les écoles secondaires. Puisque tout le monde passe par l’enseignement, cela signifie qu’à terme, l’ensemble de la population pourrait être formé. Diverses études scientifiques montrent que le meilleur moment pour ce type d’apprentissage (être réceptif, être suffisamment fort pour pratiquer le massage cardiaque, retenir les gestes à long terme, etc.) se situe entre 12 et 18 ans.

2. Organiser des remises à jour pour les personnes formées

3. Essayer d’avancer sur le nombre et l’accessibilité aux défibrillateurs et former la

population à leur utilisation. Il y a environ 15.000 défibrillateurs automatiques en Belgique (en comparaison, on en trouve environ 150.000 aux Pays-Bas). De plus, on remarque qu’une grande partie de la population belge craint d’utiliser un défibrillateur par méconnaissance de leur innocuité et de leur fonctionnement (or utiliser un DEA est sans danger).

 

« Il est temps d’agir pour augmenter le nombre de DEA (défibrillateurs automatiques externes) en Belgique et les placer aux « bons» endroits et accessibles H24-7J/7. Certains pays développent des applications permettant de secourir plus rapidement les personnes victimes d’un arrêt cardiaque, mais celles-ci ne sont pas encore utilisées en Belgique ».