Pas de lien entre risque de pensées suicidaires et analogues du GLP-1

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Les données disponibles ne permettent pas d’associer les analogues du GLP-1 (dulaglutide, exénatide, liraglutide, lixisénatide et sémaglutide) à des risques de pensées et actions suicidaires et d’automutilations. C’est la conclusion du comité européen d’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC), qui s’est réuni du 8 au 11 avril.

L’Agence européenne du médicament (EMA) avait lancé en juillet dernier une revue des données pour le liraglutide et le sémaglutide à la suite de remontées de cas de pensées suicidaires et d'idées d'automutilation chez des personnes utilisant ces médicaments. Puis elle a étendu ses recherches en novembre 2023 auprès des laboratoires commercialisant les analogues du GLP-1. Elle a examiné les preuves disponibles issues des études non cliniques, des essais cliniques et des données de surveillance après commercialisation. Elle a également comparé les informations obtenues chez patients atteints de diabète de type 2 et traités avec un analogue du GLP-1 depuis au moins un an avec les informations des patients qui prenaient un autre traitement antidiabétique, d’après les données de santé du système britannique. L’EMA s’est également appuyée sur une étude de cohorte rétrospective publiée en janvier dans « Nature medicine », évaluant le lien entre sémaglutide et idées suicidaires, comparativement aux autres médicaments antidiabétiques ou indiqués dans l’obésité avec un suivi sur 6 mois, avec des résultats similaires. Le comportement suicidaire n'est actuellement pas répertorié comme effet indésirable dans les informations produit au niveau européen, et ne le sera pas pour l’instant, précise l’EMA qui considère qu’une mise à jour des informations est injustifiée.