Plus de 70% des patients Parkinson souffrent de troubles du sommeil

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La Journée mondiale de la maladie de Parkinson est célébrée chaque année le 11 avril. L’occasion de sensibiliser à cette pathologique qui est la 2e maladie neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d'Alzheimer. En Belgique, elle touche entre 30000 et 50000 patients. C'est une maladie qui commence en général autour de 55-60 ans. Il y a aussi des formes juvéniles qui sont beaucoup plus rares.

Selon une étude réalisée par I-Vox pour AbbVie, "96% des Belges déclarent connaître la maladie de Parkinson" et une grande majorité associe la maladie à des "troubles musculaires". Cependant, des symptômes moins visibles de la maladie comme les troubles du sommeil" affectent "70 à 90 % des patients. « Les troubles du sommeil peuvent apparaître 10 à 20 ans avant les symptômes moteurs. Le patient peut faire des rêves très agités, d'agressions, de poursuites, de combats et va avoir un comportement moteur très agité : se lever de son lit, tomber, se battre avec quelqu'un d'imaginaire. Et puis évidemment, il y a d'autres problèmes de sommeil comme l'insomnie. C'est clair que les gens qui ne dorment pas bien vont être plus stressés, plus anxieux. Cela peut induire des complications motrices, beaucoup plus de blocages, de dyskinésie et de mouvements involontaires.» « À cause de ce stress et de cette anxiété, il est important de parler des troubles du sommeil à son médecin. Ce sont des choses qu'on peut régler, pas seulement par des médicaments, mais aussi par des thérapies de comportement, par une modification des habitudes, par un réaménagement de la chambre… Et surtout, parce qu'on sait que ces troubles font partie intégrante de la maladie de Parkinson. Je pense que les patients ne le savent pas toujours et ils ne vont pas le mentionner parce qu'ils pensent qu'il n'y a pas de lien entre les 2. Il existe la Journée mondiale de Parkinson, mais ce serait une très bonne idée d'organiser la Nuit mondiale de Parkinson pour sensibiliser tous les patients aux pathologies du sommeil dans le cadre de cette maladie, ainsi que les médecins traitants, les neurologues et tous les gens qui gravitent autour des patients » explique Marie-Céline Duray, neurologue à la Clinique Saint-Pierre Ottignies.