Des comportements alimentaires qui augmentent le risque de fractures

Image
breuken
Lorsque l’on exclut les aliments d’origine animale de son alimentation, la question de la couverture de certains besoins nutritionnels se pose. Une étude récente montre que les végétaliens, les végétariens et les pesco-végétariens présentent un risque augmenté de fracture de la hanche, comparativement aux omnivores. Chez les végétaliens uniquement, le risque global de fracture ainsi que les risques de fracture de la jambe et de fracture vertébrale sont également plus élevés.



L’étude de cohorte britannique EPIC a examiné, chez plus de 54 000 adultes suivis pendant en moyenne plus de 17 ans, les associations entre le risque de fracture et le type de régime alimentaire. Sur la durée du suivi, 3 941 fractures ont été constatées dans l’ensemble de l’échantillon, constitué de 29 380 omnivores, 8 037 pesco-végétariens, 15 499 végétariens et 1 982 végétaliens.

Les résultats mettent en évidence un risque global de fracture significativement augmenté chez les végétariens et chez les végétaliens, comparativement aux omnivores, après ajustement sur les principaux facteurs confondants. Chez les végétaliens seulement, cette association reste significative après des ajustements complémentaires sur l’Indice de Masse Corporelle (IMC) puis sur les apports calciques et/ou les apports protéiques totaux.

Les auteurs ont également mené des analyses par type de fracture. Il apparaît que le risque de fracture de la hanche est significativement plus élevé chez les pesco-végétariens, les végétariens et les végétaliens par rapport aux omnivores, après ajustement sur les facteurs confondants incluant l’IMC. Cette différence correspond, chez les végétaliens, à 14,9 cas supplémentaires de fracture de la hanche pour 1 000 personnes sur une période de 10 ans. Les risques de fracture de la jambe et de fracture vertébrale se révèlent également plus importants chez les végétaliens que chez les omnivores. Cette étude met en évidence que les personnes suivant un régime végétalien présentent un risque augmenté de fracture, en particulier au niveau de la hanche, des jambes et des vertèbres. Les auteurs mettent en lumière que cette différence de risques s’explique partiellement par l’IMC souvent plus bas chez les personnes végétaliennes, ainsi que, probablement, par leurs apports diminués en calcium et en protéines.