« D' après les informations reçues, nous pouvons confirmer que les tissus répondent aux exigences en matière de filtration et de perméabilité de l'air, entre autres. La qualité des masques n'est donc pas à discuter dans ce domaine » insiste Lieve Zwaenepoel. Mais la polémique réside dans la température de lavage.

Comme le précise la notice, ces protections doivent être lavées à la maison à une température de 30 degrés. Alors que le cahier des charges envoyé aux candidats soumissionnaires fin avril par l’armée stipulait que « pour la désinfection des masques, une température d'au moins 60°C durant le lavage doit être maintenue pendant 30 minutes. 

Pour le Professeur Coppieters, ces masques ne sont pas conformes aux exigences. « Aucun virus ne s’inactive à 30 degrés ! Cette température minimale de 60 degrés est une exigence de conformité, celle recommandée l’Organisation Mondiale de la santé, celle qui est conseillée sur le tutoriel officiel mis en ligne sur faitesvotremasquebuccal.be et celle aussi qui était recommandée lors du point presse interfédéral quotidien Covid-19. Il ne suffit pas de porter un masque pour être protégé, il faut un masque de qualité, bien ajusté au visage et nettoyé correctement. Sans ces trois conditions, le masque n’est pas efficace et donne un faux-message de protection ».  

« Si vous devez maintenir leur distribution, il est important de donner un message clair au patient, et d’ajouter différents conseils pour renforcer la sécurité comme par exemple après l’utilisation isoler le masque pendant 48h puis les laver avec une eau et du savon. Un coup de fer à repasser très chaud est conseillé. Et ce même si la notice qui accompagne les masques, recommande un lavage manuel, ne stipule à aucun moment qu’un produit nettoyant doit être ajouté à cette eau tiède. Et proscrit l’usage du fer à repasser ! »