Le premier vaccin contre la malaria est approuvé

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L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a recommandé le déploiement massif du premier vaccin antipaludique chez les enfants vivant en Afrique subsaharienne et dans les zones à risque.

Le premier vaccin contre la malaria, conçu en Belgique et testé dans trois pays africains, pourra être utilisé pour tous les enfants. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé cette utilisation. "C'est un jour historique", a affirmé à la presse son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Le vaccin est "sûr" et réduit de 30 % les cas graves. Il pourra être utilisé dès 5 mois avec quatre doses dans les régions à propagation moyenne ou élevée de la pathologie.

M. Tedros a salué une avancée "pour la science, pour la santé des enfants et pour le contrôle de la malaria". "En combinaison avec d'autres mesures, comme les moustiquaires et de bons soins de santé, le vaccin peut sauver chaque année des dizaines de milliers de jeunes vies." Le vaccin a été développé par l'entreprise GSK dans notre pays, à Rixensart, d'où son nom, Mosquirix. Le vaccin avait déjà reçu un avis positif de l'agence européenne en 2015, mais l'OMS voulait davantage de résultats et a lancé ce test grandeur nature aux Ghana, Kenya et Malawi, qui a déjà permis de vacciner au moins 800 000 enfants. Mosquirix stimule le système immunitaire infantile pour combattre le Plasmodium falciparum, le plus mortel des cinq pathogènes de la malaria et le plus prévalent en Afrique. La recherche a coûté un milliard de dollars et pris 30 ans. Dans l'histoire, de nombreux candidats vaccins contre la malaria avaient échoué.

Pour une large immunisation, il faudra des investissements importants de l’Alliance mondiale de la vaccination, prévient l’OMS. Au total, plus de 400 000 personnes décèdent chaque année de la malaria, dont plus de 250 000 sont en Afrique et ont moins de 5 ans.