L’urticaire au froid sous-diagnostiquée mais potentiellement très grave

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L’urticaire au froid est une maladie rare qui concernerait 0,05% de la population, mais elle est sans doute sous-diagnostiquée : les formes légères ne font pas l’objet de consultation médicale. C’est cependant une maladie qu’il faut savoir identifier et prendre en charge, car dans certains cas, elle peut être mortelle, en particulier lors de baignades en eaux froides avec risque de malaise et de noyade.

L’urticaire au froid est caractérisée par une réaction qui ressemble à une allergie et qui survient lors de l’exposition au froid, à l’eau froide, à une atmosphère froide, à un objet froid, à une boisson ou à des aliments froids…Dans environ 2/3 des cas, cette maladie est diagnostiquée à l’occasion d’une baignade en eau froide, parce qu’alors une large partie du corps est exposée au froid, avec des réactions parfois étendues.

Sur le plan des symptômes, l’urticaire au froid se manifeste par des plaques d’urticaire, rouges, boursouflées, qui démangent, sur une surface corporelle variable selon l’exposition et selon les patients. Deux seuils réactogènes ont été définis, le premier c’est la température, le second c’est le temps d’exposition au froid à partir duquel une réaction apparaît. Il existe des tests de provocation pour explorer cette urticaire au froid et un dispositif spécial pour évaluer ces seuils, en particulier le Temptest®. Ces seuils sont importants à déterminer pour chaque patient. Les patients ne consultent probablement pas systématiquement car ils ne soupçonnent pas que c’est le froid qui déclenche leur urticaire. Ils attribuent souvent l’urticaire en sortant de l’eau à

des piqûres de méduses en mer, aux produits de désinfection de la piscine le cas échéant, à une allergie alimentaire, etc.

La prise en charge dépend de la gravité des symptômes pour le traitement de crise, et du retentissement sur la qualité de vie des patients pour le traitement de fond. Pour les formes légères, il n’est pas nécessaire de mettre en place de traitement de fond ni de crise, mais le patient doit être informé des précautions à prendre.

Les antihistaminiques de deuxième génération sont également prescrits.