Omicron : des données récentes confirment un risque moindre de complications

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Alors qu'Omicron est devenu majoritaire en Belgique, de nouvelles données sud-africaines parues dans le « JAMA » confortent l'idée selon laquelle ce nouveau variant du SARS-CoV-2 entraîne moins de complications sévères que les précédents.

« Des caractéristiques différentes ont été observées au début de la quatrième vague chez les patients hospitalisés pour Covid par rapport aux vagues précédentes en Afrique du Sud, avec des patients plus jeunes, ayant moins de comorbidités, moins d'hospitalisations et de diagnostics respiratoires, ainsi qu'une diminution de la gravité et de la mortalité », résument les auteurs.

L'étude a été menée au sein des 49 hôpitaux (> 10 000 lits) du réseau privé Netcare. Les auteurs ont comparé la quatrième vague liée à Omicron (du 15 novembre au 7 décembre 2021) aux trois précédentes vagues survenues dans le pays (juin-août 2020 avec la souche d'origine, novembre 2020-janvier 2021 avec le variant Bêta, puis mai-septembre avec le Delta).

Lors des trois premières vagues, 68 à 69 % des patients se présentant aux urgences avec un test Covid positif ont été admis à l'hôpital, alors qu'ils n'étaient que 41 % au cours de la dernière vague.

De manière générale, les patients hospitalisés au cours de la vague liée à Omicron étaient plus jeunes par rapport à ce qui avait été observé auparavant (36 ans d'âge médian versus 53 ans au cours de la première vague, 54 pour la deuxième et 59 pour la troisième). De plus, les femmes étaient largement majoritaires (représentant 590 des 971 patients hospitalisés), contrairement aux précédentes vagues. Au cours des deux premières vagues, les proportions de femmes et d'hommes étaient proches, et au cours de la troisième vague, plus d'hommes étaient hospitalisés (2 035 femmes/2 365 hommes).

Autre constat, seulement 23,3 % des patients hospitalisés lors de cette dernière vague présentaient des comorbidités (contre plus de 52 % lors des précédentes). Ils étaient également peu nombreux à souffrir d'une affection respiratoire aiguë à l'admission (31,6 % versus 72,6 % lors de la première vague, 87 % lors de la deuxième et 91,2 % lors de la troisième).

À noter qu'au cours de la vague liée à Omicron, 66,4 % des 971 patients hospitalisés n'étaient pas vaccinés, 24,2 % l'étaient (statut vaccinal non connu pour 9,4 %).

Les auteurs ont également rapporté que la proportion de patients infectés par Omicron requérant une oxygénothérapie était nettement inférieure à celle observée lors des autres vagues, tout comme la proportion de patients recevant une ventilation mécanique et celle de patients admis en réanimation. La durée médiane d'hospitalisation est passée de sept à huit jours pour les trois premières vagues à trois pour la dernière. Enfin, le taux de mortalité était de 2,7 % lors de la vague Omicron contre 19,7 % pour la vague 1, 25,5 % pour la 2e et 29,1 % pour la 3e.